Grünt Tour #1 : CÔTE D’IVOIRE

Grünt Tour #1 : CÔTE D’IVOIRE

Dans le cadre du Grünt Tour, une série documentaire qui met en lumière des scènes africaines peu médiatisées et en pleine effervescence, Grünt s’intéresse au rap ivoire, porteuse de nouvelles sonorités traduisant leur culture. 

De la naissance du rap ivoire dans les années 1990, inspiré des Etats-Unis et de la France, jusqu’à sa révolution au début des années 2010 avec le groupe Kiff No Beat, ce reportage permet de mieux saisir son évolution ainsi que le contexte dans lequel il s’inscrit. Expliqué par l’oeil observateur de Franck Kacou aka Black Kent, devenu directeur d’Universal Music Africa en 2016, et ses acteurs, on se familiarise avec une autre vision du rap. 

En Côte D’Ivoire, le coupé décalé est devenue la musique n°1 à partir des années 2000 avec des figures comme le regretté DJ Arafat. Tout aussi fédérateur, le Zouglou a été popularisé par Magic System, laissant peu de place au rap à la télé ou la radio. Alors pour apporter un vent de fraîcheur, dépasser leurs influences américaines, et susciter l’intérêt du public, les Kiff No Beat et leur producteur Shado Chris se sont réappropriés la trap et ont intégré des éléments de ces musiques, notamment les percussions. Créant le Dirty décalé. Et s’il y a parfois la volonté de faire passer un message, la priorité est de le faire avec humour et d’enjailler auditeurs et auditrices. 

Kiff No Beat a inspiré toute une nouvelle génération ayant débuté le rap en faisant des battles devant le lycée classique d’Abidjan, une référence, comme l’expliquent Kozak, Andy S ou encore Suspect 95… De la même manière, cette révolution artistique leur a permis d’envisager une carrière dans le rap puisque désormais ils cartonnent au sein de leur pays et même au-delà. A l’image de la jeune figure du rap ivoire, Widgunz, que l’on retrouve dans le freestyle Grünt #41 consacré à Abidjan, ainsi que dans un focus consacré à son label, L’Organisation.