Jean Morel échange avec les Dead Obies à l’occasion de la sortie de leur album Gesamtkunstwerk (œuvre d’art totale en allemand). Le groupe fait sensation au Québec en proposant un rap influencé par le punk et le rock.

Les Dead Obies incarnent une scène talentueuse, audacieuse et en quête de nouvelles sonorités, au sein de laquelle on retrouve également Alaclair Ensemble ou les futurs ex, Loud Lary Ajust. Leur prochain album se classe parmi les plus attendus de l’année 2016 au Québec, selon le Huffington Post.

Avant d’être enregistré en studio, Gesamtkunstwerk a été testé en live. Le groupe a ainsi pu effectuer quelques réajustements et intégrer des sons de foule enregistrés pendant ces représentations. Une mise en abîme que les membres du groupe expliquent par cette volonté de produire une « oeuvre d’art totale ».

Ayant glissé un morceau enregistré en live au milieu du projet, les Dead Obies poussent l’auditeur à essayer d’identifier ce qui a été retouché ou non. Ils opèrent un parallèle avec notre société où il est souvent difficile de savoir ce qui a été corrigé ou non parmi les magazines, internet, vidéos etc.

De l’importance d’explorer des concepts à l’utilisation d’un champ lexical qui leur est propre, les Dead Obies témoignent d’une pratique à la fois instinctive et réfléchie de l’art, qu’ils envisagent dans sa globalité.